Contexte de l’audit énergétique
La Mairie est intéressée par un tel audit, d’autant plus qu’il s’avère que le bâtiment est gourmand en énergie. Un diagnostic de performance énergétique évalue les consommations en énergie primaire à 646,5 kWhep/m².an et les rejets en CO2 à 51 kgeqCO2/m².an pour une surface totale de 12 807 m². Cela correspond à une classe énergétique F suivant la classification du DPE.
Quels sont les objectifs de l’audit énergétique ?
L’audit énergétique a pour but de déceler les raisons d’une telle consommation, d’un point de vue technique mais aussi comportemental. Effectivement, une surconsommation peut être inhérente à des dysfonctionnements, des machines mal dimensionnées ou peu efficaces. Mais il est primordial de s’attacher aussi aux modes d’utilisation de ces machines et au comportement des utilisateurs. En 15 ans, les exigences et les technologies concernant les performances énergétiques des bâtiments ont beaucoup évolué. Ceci pourrait expliquer que la médiathèque soit très consommatrice d’énergie par rapport à une construction neuve.
Etude de confort
L’audit comporte également un volet axé sur l’étude du confort. Il se penchera sur le ressenti de l’ensemble des usagers (le public) et des utilisateurs (les employés). Le confort concerne l’acoustique, l’éclairage, la qualité de l’air, mais aussi l’ergonomie de l’ensemble des locaux. Une campagne de mesures sera effectuée dans le but de caractériser le bâti existant. Ces mesures permettront d’analyser plus finement le comportement thermique dynamique de ce dernier, et donc de soulever d’éventuelles sources de problèmes.
Une campagne de mesure de 2 mois a été menée afin mettre en exergue les situations d’inconfort et de cibler les incohérences de gestion des systèmes techniques. Ces informations ont permis d’optimiser les simulations thermiques dynamiques, d’acoustique et d’éclairage afin d’évaluer, autant que possible, le comportement réel du bâtiment.
Amélioration des performances énergétiques
Finalement, des préconisations d’amélioration des performances énergétiques et de confort ont été proposées. Elles ont été classées suivant trois niveaux :
- Optimisation de la régulation du chauffage et de la ventilation. Réorganisation des personnels dans les bureaux afin d’améliorer le confort de travail.
- Correction de systèmes techniques simples : défauts d’étanchéité, défauts d’isolation, ECS mal dimensionnée.
- Modifications des systèmes techniques importants : changements des chaudières, mise en place de ventilation à débit variable ; ou du bâti : remplacement des vitrages.
Les préconisations d’amélioration du bâtiment sont ainsi classée en fonction de leur facilité de prise en compte et de leur temps de retour sur investissement.
Enfin pour aller au bout de la démarche développement durable, une installation de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de l’immeuble a été proposée.
L’audit énergétique n’a pas valeur de programme de rénovation de bâtiment, ce sera désormais à la mairie de Toulouse de faire ses propres choix en termes de gestion et d’investissement de son parc immobilier en intégrant au mieux les conclusions du rapport qui lui a été fourni.
Référence personnelle Yohann Tormo. Audit réalisé dans le cadre du Master Génie de l’Habitat de l’Université Toulouse III Paul Sabatier.